Nesrine et Yasmine Briki

Nesrine et Yasmine Briki

lundi 11 novembre 2013

Tableau N°2: Nouveau projet de livre de la série "Les contes de la science"

Ça avance... :-)

Tableau 2: La trouvaille: la rencontre qui va tout chambouler!
Dassin au crayon et au fusin sur papier

Nouveau projet de la série "Les contes de la science"

Bonjour à tous, 
comme le titre l'indique, Nesrine et moi (Yasmine) travaillons sur un nouveau projet de livre qui fera partie de la série "Les contes de la science". Nes, assidue comme à l'accoutumée, a fini la rédaction du texte il y a fort longtemps. Quant à moi, pérégrine et procrastinatrice avérée, j'ai toujours trouvé des excuses à la noix pour ne pas commencer l'illustration. "Promis, demain j'attaque!" Et Bla bla bla...! Ça ne marche jamais. J'ai donc  commencé "Hier" :-D en voilà la preuve (ci-dessous).
Chaque tableau fini, je le partagerai sur le blog et sur fb afin que mes amis m'encouragent à continuer  (...hélas! oui je suis plus efficace sous la pression). Vous m'excuserez de ne poster que des aperçus et non pas les tableaux entiers...shut!! la maison d'édition exige le secret :-/
Merci à vous tous et au prochain tableau 
Yasmine 
 xo xo xo

Tableau 1: Balade- La vie est belle
Dassin au crayon et au fusin sur papier

vendredi 20 janvier 2012

Cet homme qui a inventé l'eau solide




Sergio Rico, ingénieur chimiste mexicain, est l'inventeur de la pluie solide, un procédé très simple qui pourrait révolutionner l'agriculture. Cette technologie relève de l'irrigation agricole. Elle consiste à optimiser l'usage de l'eau de pluie. Depuis une dizaine d'années, le Mexique subit des sécheresses terribles dans le nord du pays. Sergio Rico, sensible aux problèmes de pauvreté, de famine et de migration, a cherché comment mieux utiliser les faibles pluies qui tombent malgré tout sur ces zones arides.
"En travaillant sur la récupération de l'eau de pluie, déclare Sergio Rico au Point.fr, nous avons trouvé le moyen de la solidifier pour lui donner une autre valeur. Je me suis inspiré des couches pour bébés qui permettent d'absorber un liquide dans un minimum d'espace, et c'est à partir de là que j'ai eu l'idée de transformer l'eau de pluie en la gardant sous forme moléculaire dans un acrylate très absorbant dont la caractéristique est d'emmagasiner jusqu'à 500 fois son poids en eau sans en modifier la structure chimique."
L'eau de pluie, captée des toits, est canalisée vers un réservoir dans lequel il suffit de verser une dose de 1,5 gramme de polyacrylate de potassium pour 1 litre d'eau. En 15 minutes, on assiste au processus de solidification de l'eau. Se produisent alors une ionisation et une précipitation qui permettent aux molécules d'eau de se coller aux polymères, ce qui donne de l'eau en grains, à l'état solide. Avec ce procédé, plus besoin de pompes, de tuyaux, d'énergie électrique, de camions-citernes pour transporter le liquide. L'eau solidifiée peut se mettre dans des sacs en plastique que l'on peut stocker facilement jusqu'à en avoir besoin.

Les plantes n'ont aucun stress

Le polyacrylate de potassium permet de gélifier les liquides et de les réhydrater autant de fois que l'on veut pendant huit à dix ans. C'est une sorte de poudre blanche qui ressemble à du sucre. Pour le mélange, le chimiste mexicain, qui connaît bien son pays, utilise comme unité de mesure la capsule de n'importe quelle bouteille de boisson gazeuse, car il sait que les paysans des hameaux ou des petits villages auxquels s'adresse en priorité cette technologie ne possèdent pas une balance précise permettant de peser 1,60 gramme de polyacrylate.
Une capsule pleine à ras bord est, par exemple, la dose nécessaire pour solidifier l'eau que réclament trois plants de tomates. Pour un champ de maïs, un sac de 25 kilos permet d'irriguer environ 1 hectare. Pour démontrer la fiabilité de son invention, Sergio Rico a comparé dans l'État du Sonora, où le thermomètre monte facilement au-dessus de 45 degrés, deux systèmes d'irrigation. Avec le système traditionnel, où le paysan attend la saison des pluies pour arroser son champ, le rendement est de 600 kilos de maïs pour un hectare. Dans le champ d'à côté, la même culture avec de la pluie solide a permis une récolte de 10 tonnes par hectare !
Ce système d'irrigation, à la différence des autres comme l'arrosage par aspersion ou le goutte-à-goutte, est le seul qui emploie de l'eau à l'état solide. Les résultats sont incroyables, car la racine des plantes est maintenue humide pendant plusieurs mois et se réhydrate chaque fois qu'il y a une ondée ou un petit arrosage. La plante n'a, d'autre part, aucun stress, car elle sait qu'elle peut compter sur l'exacte quantité d'eau qui lui est nécessaire sans qu'il y ait de déperdition, car l'eau solide ne s'infiltre pas dans la terre ni ne s'évapore. Sur son bureau, Sergio Rico nous montre une magnifique plante verte qui n'a pas été arrosée depuis 176 jours.

Nul n'est prophète en son pays

Sergio Rico améliore sa technique depuis cinq ans. Il a déposé un brevet dans le monde entier sous le nom de "Silos de Agua". Sa technique est déjà employée avec succès en Inde pour les cultures de fruits, de cacahuètes, de coton, de blé et palmes. Avec un système traditionnel, ces cultures requièrent une irrigation de 80 litres d'eau par semaine, avec l'utilisation de l'eau solide, il ne faut que 50 litres tous les 3 mois. Un même succès en Colombie, en Équateur, en Espagne et au Portugal où son procédé est utilisé pour les cultures en serres ou dans les programmes de reforestation. "Les agriculteurs, qui connaissent les coûts de production, sont les plus intéressés, car ils voient immédiatement les économies d'eau qu'ils vont faire avec notre produit." Silos de Agua est très bon marché puisque le sac de 25 kilos pour un hectare ne coûte que 400 euros et dure 10 ans.
Autre avantage, l'eau solide se transporte facilement, ce qui est très pratique pour les lieux difficiles d'accès, que ce soit à dos de mule ou en hélicoptère. Les grandes sociétés agricoles mexicaines commencent à s'habituer à cette nouvelle technologie et ont de plus en plus souvent un stock d'eau solide au cas où les pluies cesseraient avant la récolte. C'est également un produit idéal pour arrêter les incendies. En déposant à même le sol des sacs d'eau solide, les feux rencontrent une masse d'humidité qui ne s'évapore pas, ils s'éteignent d'eux-mêmes sans mettre en danger la vie des pompiers.
Le rêve de Sergio Rico serait bien sûr de convaincre le ministre de l'Agriculture du Mexique de lancer une campagne d'information et d'assistance technique pour permettre aux zones les plus touchées par le changement climatique d'optimiser l'usage de l'eau de pluie. Il aimerait voir sa technologie au service des paysans mexicains les plus démunis. Pour l'heure, il ne recueille que des applaudissements, des diplômes et de bonnes paroles. Nominé pour le Prix mondial de l'eau en 2011 par le Stockholm International Water Institute, Silos de Agua espère bien remporter la palme en 2012. Ce serait alors le coup de pouce nécessaire pour une application mondiale.

PATRICE GOUY
Click here to find out more!Le Point.fr - Publié le 19/01/2012

vendredi 15 avril 2011

Les détours de la propagande et l’intelligence des choses



On peut se demander ce que devient ce film hollywoodien sur l'Afghanistan où Sylvester Stalone, Rambo, s'est lancé, dans une équipée chevaleresque,  aux côtés des moudjahidine con-tre l'armée soviétique. Dans la foulée, on doit aussi se demander ce que sont devenus tous ces reportages larmoyants qui faisaient de cette terre meurtrie le Vietnam de l'URSS. C'était du temps où l'on pouvait aller chercher un PHD aux Etats-Unis et revenir transformé par la ferveur religieuse pour combattre les régimes «impies», que se fabriquaient  des images, toutes dédiées à légitimer et à glorifier le djihad armé. Ces bandes filmées seraient très instructives pour les moins de 30 ans. En les visionnant,  ils pourraient se faire une religion sur l'inversion actuelle des choses, où l'allié d'hier devient l'ennemi global d'aujourd'hui.
Ils pourraient comprendre l'origine de la burqa londonienne ou parisienne. Ils pourraient regarder, autour, le monde et ce qu'il est devenu. Ils pourraient découvrir le fil des événements, qui ont conduit Rambo à revenir en Afghanistan refaire la guerre à son propre compte. Ils pourraient faire cela, parce qu'ils se sentiront obligés de chercher le lien qui mène de là à là et ils le trouveront. Mais ces films-là ont disparu de tous les écrans, ils ont fait l'œuvre  à laquelle ils étaient destinés et ne pourront resservir qu'aux historiens, quand tout sera fini et que le rideau sera tombé sur la fresque. L'actualité étant encore à se servir du contre-feu, antisoviétique, tant qu'il est actif, pour refaire le monde. Beaucoup de travail reste à réaliser, car tout n'est pas encore joué et puis le Terrorisme (formulation opérationnelle de la nouvelle menace)  permet encore, comme prétexte,  de détruire des pays, en toute légalité, et de pousser les autres à se mettre en rangs serrés sous la bannière du nouvel ordre international.
Les desperados du Sahel, à l'échelle de ce qui se joue, sont, sans le savoir, les figurants d'une pièce que les scénaristes ont montée il y a fort longtemps. Ils sont mus par la force d'inertie d'un mouvement qui échappe à leur entendement, ils sont, soit encore sous l'emprise de l'inéluctabilité du règne de leur idéal, soit sur la pente du non-retour, aigris et vengeurs. Dans tous les cas de figure, ils sont prêts à tout pour ne rien lâcher. Sûrs de leur bon droit, ils peuvent égorger ou mutiler sans remords des innocents, surtout qu'ils n'ont plus  de compte à rendre à quiconque.
Ce qu'ils ont appris a été labellisé et vulgarisé à l'extrême, quand l'anticommunisme pouvait justifier tous les    outrages à la raison. L'arsenal propagandiste, soutenu par le nec plus ultra de la technologie étatsunienne, n'a laissé, dans leurs conceptions des choses, aucune place à la rationalité. Ils sont ce qu'on a voulu qu'ils soient, des illuminés, convaincus de détenir la Vérité et capables, de ce fait même, de s'auto-absoudre. On peut, alors, à souhait les combattre, les réduire au nom de ce qu'on a tout fait pour les empêcher d'y accéder. Au nom des droits de l'homme et de  l'intelligence. Cette intelligence qui a été et est toujours combattue et que certains, envers et malgré tout, tentent inlassablement d'éveiller. Parmi ceux-là, Nesrine et Yasmine Briki, auteure et illustratrice, ont décidé de se lancer dans la passionnante aventure, de distraire les enfants en les immergeant dans les secrets de l'Univers. Elles ont concocté un album illustré sur les origines de notre monde. «Tom l'Atome et le Big-bang» en est le titre.  C'est autour d'une métaphore à la portée des 5 à 12 ans que ce conte fait du merveilleux à partir des données rigoureuses de la science. A ce propos, notre ministère de l'Education nationale serait bien inspiré de faire œuvre utile, en faisant d'une pierre trois coups. Encourager la lecture chez les élèves, leur ouvrir les yeux sur les sciences, encourager la création et l'édition dans ce type de littérature. Rendez-vous est pris pour la prochaine rentrée scolaire ou pour le prochain Salon du Livre. Sinon le ministère de la Culture pourrait trouver là l'occasion de renforcer sa vocation, en aidant le MEN dans l'opération d'acquisition du conte. Sinon, les Associations de parents d'élèves trouveront bien un peu d'argent  chez ceux qui en ont.
Par Ahmed Halfaoui